Philosophie
Depuis ses débuts, la compagnie Parnas s’est presque exclusivement dédiée au répertoire contemporain. On peut certes parler d’aujourd’hui à travers des œuvres classiques, mais je pense qu’un art vivant, toujours en recherche doit aussi parler d’aujourd’hui avec des paroles d’aujourd’hui : auteurs vivants ou morts (Copi - Dubillard - Koltès - Pasolini - Valletti-Frisch…), pièces ou matériaux servant de base au travail de plateau (scénario de cinéma, collages de textes…) — “faire théâtre de tout” comme disait mon maître Antoine Vitez.
A propos de mon travail, on a beaucoup parlé de danse. Je n’emploierai pas ce mot là, je ne suis pas chorégraphe mais le corps prend le relais des mots pour célébrer cette fête païenne, ce rite barbare qu’est le théâtre.
D’Artaud, j’aime retenir la force de la scène comme lieu de libération des abcès, des terreurs enfouies, des pulsions, comme dans le rêve.
De Shakespeare, la vision du drôle d’animal humain s’agitant dans la vie comme des marionnettes sur la scène.
Bien sûr dans ces cauchemars la Mort est omniprésente, mais comme terreau d’où la Vie peut prendre tout son sens, toute sa sensualité, et dans la perspective d’un théâtre résolument populaire.
Tout en étant comédienne, Catherine Marnas obtient une maîtrise de Lettres Modernes et un D.E.A de Sémiologie théâtrale. Elle débute comme assistante à la mise en scène auprès d’Antoine Vitez puis de Georges Lavaudant sur dix créations.
En 1986, elle fonde la Compagnie Parnas avec Claude Poinas afin de créer son premier spectacle Rashomon d’Akutagawa Ryunosuke.
Depuis ses débuts, la Compagnie Parnas s’est presque exclusivement dédiée au répertoire contemporain en faisant le choix de parler d’aujourd’hui avec des paroles d’aujourd’hui, auteurs vivants ou morts (Copi, Dubillard, Koltès, Pasolini, Valletti, Frisch, Olivier Py, Rebotier…). Le choix de parler de « notre » monde consiste aussi à explorer différents matériaux comme les scénaris de cinéma, les collages de textes, le son, la musique... Ainsi les petites et les grandes formes théâtrales cohabitent dans le travail de la Compagnie comme le prônait Antoine Vitez, il s’agit de « faire théâtre de tout ».
Diversité des formes et des langages et aussi diversité des lieux. Installée à Marseille depuis 1997, la Compagnie rayonne sur la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur où elle est très investie notamment grâce à des complicités avec le Théâtre La passerelle, scène nationale des Alpes du Sud de Gap depuis quinze ans, le Théâtre des Salins, scène nationale de Martigues, Le Théâtre, scène nationale de Cavaillon, le Théâtre d’Arles, Théâtres en Dracénie de Draguignan... Elle tourne aussi dans les autres régions françaises, à Paris et travaille régulièrement avec l’Amérique Latine (Mexique, Brésil...) et l’Asie (Pékin, Cambodge...).
Historique
Projets de la compagnie
L'amour Selon Madame de Renal
« Contrechamp » du roman de Stendahl, ce texte d’Annie Leclerc porte une vision féminine très forte.
Sans s’exempter aucunement des règles et des poids de l’époque (il ne s’agit nullement d’un plaidoyer féministe tel qu’il pourrait l’être à notre époque), ce «journal» de Madame de Rênal défend une vision de l’amour si sincère et si pure, en totale opposition à l’obsession froide et calculatrice de Julien, prête à tout pour se hisser hors de sa classe sociale.
HERCULINE BARBIN
1868. Dans une mansarde sous les toits de Paris, le médecin légiste découvre le corps inanimé d’Abel Barbin, vingt-huit ans, une lettre expliquant son suicide, et un manuscrit intitulé « Mes souvenirs ».
C’est ce livre, aujourd’hui disparu, rarissime récit d’une personne intersexe, exhumé par Michel Foucault et identifié par certains chercheurs comme l’acte de naissance des gender studies, que Catherine Marnas adapte.








LE ROUGE ET LE NOIR
La piece s’ouvre sur la chute : le procès de Julien Sorel, jugé pour tentative de meurtresur son ancienne amante. À la barre, se dessine un homme révolté par l’injusticesociale, lui, le « né de rien », élevé par sonsavoir et son désir. Le quatrième mur tombe : des narrateur·ices glissent du « je » au « il » ou « elle », incarnent tous les rôles et invitent le public à forger son propre jugement sur Julien.


Equipe
Catherine Marnas, metteuse en scène formée auprès d’Antoine Vitez et Georges Lavaudant, est détentrice d’un DEA de sémiologie théâtrale. Elle fonde la Compagnie Parnas, orientée vers un théâtre contemporain engagé, mêlant auteurs modernes (Dubillard, Copi, Koltès, Py, Rebotier…) et grands classiques réinterrogés (Shakespeare, Brecht, Molière).
Elle met en scène de nombreuses œuvres en France et à l’étranger, avec un attachement particulier à l’univers de Bernard-Marie Koltès, qu’elle explore à travers plusieurs créations majeures. Son théâtre se veut populaire, généreux, porteur de pensée et d’émotion.
Marnas a été artiste associée à plusieurs scènes nationales (La Passerelle à Gap, Les Salins à Martigues) avant de prendre en 2013 la direction artistique du futur pôle théâtre de la Friche Belle de Mai à Marseille. Ses spectacles tournent régulièrement dans les grands lieux de la scène nationale (Théâtre du Rond-Point, Théâtre de la Ville, TNS, CDN…).
Elle mène aussi de riches collaborations internationales (Amérique latine, Asie) avec des mises en scène au Mexique, au Brésil, en Chine ou au Cambodge.
Catherine Marnas
Directrice Artistique


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Capucine ANTOINE